🛡️ [#WastelandDevChronicles] Episode 2 - Le Temple des Composants
L’air vibrait encore du rituel de la CLI.
NgRebirth venait de voir le jour, son architecture encore fragile flottant dans l’immensité du néant numérique.
Une cité naissante dont les bâtiments attendaient d’être définis.
Mais sans structure, sans organisation, tout risquait de sombrer dans le chaos.
Au centre de ce nouveau monde, une silhouette imposante s’élevait: le Temple des Composants. Ce n’était pas une ruine, mais un sanctuaire inactif, prêt à révéler ses secrets.
Lara s’avança vers l’édifice, Tokyo sur ses talons, ses yeux luminescents balayant la scène.
D’un pas hésitant, elle franchi les lourdes portes du temple, scrutant les motifs sculptés : des symboles ésotériques représentant `@Component`, `templateUrl`, `styleUrls`… Alignés comme des glyphes sacrés, semblant pulser d’une lueur pâle, presque vivante.
L’intérieur du temple était vaste, baigné d’une lumière diffuse. Partout autour d’elle, des colonnes massives semblaient prêtes à soutenir une architecture encore inexistante. Des flux de données bruts flottaient dans l’air, en attente d’une structure pour leur donner du sens.
Et au centre, un autel de pierre vierge, sur lequel un texte ancien est gravé :
`ng generate component hero`
À peine Lara effleure-t-elle ces runes qu’elles s’illuminent. Le temple entier sembla frissonner. Un souffle invisible traversa l’espace, soulevant la poussière numérique. Des blocs de lumière apparurent dans l’air, s’imbriquant lentement les uns aux autres.
Un composant venait de naître.
💬 « HTML pour la structure… TypeScript pour la logique… CSS pour l’apparence… Trois forces indissociables. »
Son cœur bat la chamade. Elle revoit les visages d’ingénieurs disparus, ceux qui lui ont conté comment les composants permettent d’éviter la fragmentation du code qui, autrefois, a favorisé la dérive de l’IA.
Autour d’elle, d’autres symboles scintillent : `input`, `output`, `ngOnInit`… Autant de clefs pour communiquer entre les composants et donner vie à l’interface. Lara caresse du bout des doigts le mur tapissé de fresques. On y voit des scènes de triomphe, mais aussi de destruction : le monde numérique y apparaît tantôt uni, tantôt fracturé par des bugs monstrueux.
Les premiers bâtiments de NgRebirth prenaient forme.
Alors qu’elle s’apprête à quitter la salle, Lara sent une vibration étrange sous ses pieds. Tokyo, les oreilles dressées, feule brièvement avant de fixer un mur où des inscriptions anciennes commencent à scintiller : `@if`, `@for`, `ngStyle`, `ngClass`, ....
Puis, une porte cachée s’ouvre lentement, révélant un couloir faiblement éclairé.
Au sol, un parchemin ancien contenait ces mots :
« Une structure seule ne suffit pas. Un composant doit réagir, s’adapter, interagir. »
Lara serra le papier entre ses doigts. Elle comprenait. NgRebirth devait être plus qu’une architecture bien pensée. Elle devait être vivante.
Elle inspira profondément et franchit le seuil.